Etre en manque de paroles, même temporairement, sans être pour autant privé de toute communication est un droit que personne ne contestera. Reconnaître ce droit à certains aphasiques n’est cependant pas aisé car on attend souvent d’eux rien de moins qu’une récupération de la communication verbale. On attend et, en attendant, il arrive qu’on «oublie» de communiquer et qu’on s’habitue à l’absence de communication. Car il n’est effectivement pas facile d’oser aborder un aphasique. Et il faut sans doute une fameuse dose d’amour, d’amitié ou de fraternité pour chercher une rencontre tellement appauvrie en communication.

En communication ?… Ou faudrait-il plutôt dire en langage verbal, le seul mode de communication auquel nous sommes familiarisés. C'est pourquoi, les logopèdes, en plus d'une rééducation strictement linguistique des aphasiques, encouragent les patients ET leur entourage à communiquer par des moyens non verbaux tels que les gestes, les dessins ou par désignation dans un carnet d'images. Dans cet esprit, il est primordial de comprendre que l'objectif, le seul qui soit porteur de sens pour le patient, est de voir ces outils facilitateurs de communication acceptés, valorisés et utilisés spontanément dans la vie de tous les jours par tout le monde.

Parfois, l’aphasie peut même rendre le patient incapable d’utiliser adéquatement ces outils non verbaux. Dans ces cas, plus encore, il est essentiel que les partenaires de communication s’en servent.

Ceci ne signifie en rien qu'ils doivent vous conduire à sacrifier le langage verbal : continuez à parler au patient (en cas d'aphasie grave, il peut même s’agir là de stimulations plus importantes que celles fournies en séances de logopédie). Mais en cas d'échec de communication, n'hésitez pas à recourir vous aussi à d'autres modes de communication.

D'une façon générale en effet, comment l'aphasique pourrait-il être enclin à utiliser ces outils au quotidien si ceux-ci sont négligés, voire dénigrés, par l'entourage? «Pourquoi faire ces efforts si la réaction de mon interlocuteur me montre à quel point je suis "ridicule" avec MES modes de communication?...». «Ce qu'ils attendent de moi, c'est que je parle, et non que je communique...». «Je ne veux pas de cette communication; d'ailleurs, personne n'en veut...». «Et puis, tout simplement, si l'on me permet de bénéficier de séances de logopédie, n'est-ce pas parce que je dois récupérer mes capacités antérieures de langage ?». «N'est-ce pas ce que tout le monde croit ?».

SACCC, © CNWL Michel Frederix 2002, est un cd-rom réalisé au Centre Neurologique William Lennox (Ottignies - Belgique) par un logopède qui ne travaille, depuis 20 ans, qu’avec des patients aphasiques. Il a été mis en chantier, voilà six ans, afin de :

- permettre une réalisation rapide (dans certains cas dès la phase aiguë) de planches et de carnets d’aide à la communication. Du fait de leur réalisation informatisée, ces carnets « de base » imprimés sont aisément adaptables aux besoins spécifiques et successifs des patients.
- fournir des exercices - et le moyen d’en créer d’autres à volonté - destinés à l’apprentissage de l’organisation et de l’utilisation des carnets.
- proposer à certains patients la possibilité d’utiliser un carnet informatisé et de le modifier en fonction de leurs attentes. Ces carnets informatisés (les logiciels ou « piles HyperCard » SACCC) peuvent aussi être utilisés pour accéder à toutes les informations sur le disque dur. Ils sont de plus conçus pour être des outils d’évaluation des capacités d’utilisation des carnets et des outils de familiarisation et d’apprentissage.

Le cd-rom SACCC contient :

- Une procédure simple pour créer des carnets de communication de base.
- Près de 900 photographies originales qui pourront être utilisées pour réaliser les carnets.
- Plus de soixante pages d’images pour créer des carnets de base à un format de poche ou au format A4. Ces carnets sont organisés en catégories accessibles par le biais d’onglets représentatifs.
- Plus de 500 exercices divers.
- Les carnets informatisés qui peuvent être modifiés ou traduits sans la moindre compétence en programmation.

SACCC est distribué sans objectifs commerciaux, comme un partagiciel (shareware), c’est-à-dire un logiciel à participation contributive. Cette contribution peut être faite sous forme d’apport d’un nombre conséquent de photographies à intégrer à SACCC ou sous forme d’argent.

Les piles HyperCard SACCC, qui ne fonctionnent à ce jour que sur Macintosh, sont livrées en tant que « CeQueVousVoulezWare ». Après essai, vous êtes donc invités à verser un montant quelconque.

Pour le reste (PC et Mac), le montant demandé est d’un minimum de 20 Euros (plus 5 Euros pour les frais de gravure et d’envoi).

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Pour obtenir SACCC, versez donc un minimum de 25 Euros sur le compte du Centre Neurologique William Lennox n° 271-0029075-07 en mentionnant la communication suivante : Licence SACCC – Serv. logopédie ad.

Envoyez aussi un mot avec vos nom, prénom, adresses, l’ordinateur dont vous disposez (PC ou Mac) et le montant de votre participation à : Centre Neurologique William Lennox, Service Logopédie des Adultes (SACCC), 6 Allée de Clerlande, 1340 Ottignies, Belgique. Ou par e-mail à frederixsaccc@hotmail.com. Ou par fax au INT + 32 (0)10 430 246.

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Pour en savoir plus, visitez le site SACCC.

Handiplus 060203