L'aphasie est la perte totale ou partielle de
la capacité à communiquer, parler, comprendre, lire,
écrire et calculer.
Une grande souffrance pour le patient, parfois exclu de toute
communication.
Un trouble méconnu par l'entourage et souvent par le personnel
soignant.
Dans le dictionnaire
aphasie n.f
La perte de la parole et (ou) de
la compréhension du langage peut apparaitre à la suite
d'un traumatisme crânien (TC), à la suite d'un accident
vasculaire cérébral (AVC), une tumeur.
La fonction du langage implique deux
composantes, compréhension
et expression, on peut diviser les aphasies en deux grands groupes
:
- Dans l'aphasie sensorielle, ou
aphasie de Wernicke, prédominent
les troubles de la compréhension ; l'évocation des
mots est perturbée,rendant impossible la dénomination
des objets ou l'exécution d'ordres simples par le malade,
qui ne comprend pasce qu'on lui dit, ce qu'il lit, et qui déforme
les mots ou les utilise les uns pour les autres.
- Dans l'aphasie motrice ou aphasie de Broca prédominent
les troubles de l'expression ; le malade reste muet ou émet
quelques sons inarticulés ou quelques phrases brèves,
toujours les mêmes ; la compréhension du langage est
également perturbée dans ce type d'aphasie.
aphasie sensorielle : incapacité de comprendre les mots entendus.
(+ ou -)
aphasie motrice : incapacité d'exprimer sa pensée
par les mots.
(+ ou -)
aphasie mixte : associant les deux .
Telle est la définition donnée par le dictionnaire
encyclopédique Larousse à ses lecteurs.
Cependant, il manque à mes
yeux certaines précisions : (http://www.aphasie.org)
Tout d'abord, on ne peut pas comparer
un aphasique à un autre en raison des différents degrés
de sévérité.
De plus, les aphasies ne sont pas purement de Broca ou de Wernicke.
Souvent, il existe un manque du mot et des troubles de l'attention
associés.
On peut être aphasique à tout âge.
Pour les aphasiques
– les personnes aphasiques gardent leurs autres facultés
intellectuelles ;
– les personnes aphasiques semblent souvent avoir une meilleure
compréhension de la langue qu’elles
n’ont en réalité ;
– les personnes aphasiques présentent souvent une instabilité
émotionnelle ;
– les personnes aphasiques ont souvent des performances irrégulières
;
– les personnes aphasiques ont besoin de temps et de calme
pour comprendre, réagir, répondre
;
– les personnes aphasiques sont souvent lentes à répondre
;
– les personnes aphasiques ont aussi des difficultés
à lire et à écrire.
Symptômes
aphasiques (http://www.aphasie.org)
Nous allons décrire les difficultés
que peut éprouver un aphasique.
Le manque du mot :
l'aphasique éprouve de la difficulté à trouver
ses mots, un peu comme quand on a le mot « sur le bout de
la langue ». Il arrive parfois à donner un synonyme
ou à décrire par une courte phrase ce qu'il cherche
à nommer. Souvent, il n'arrive pas à trouver, il démissionne
et laisse sa phrase inachevée. Il ne s'agit pas d'un trouble
de la mémoire en tant que tel mais d'une difficulté
à trouver le mot au bon moment. D'ailleurs, le mot cherché
peut parfois être produit sans problème, quelque temps
après, dans une autre situation.
La réduction de l'expression
:
l'aphasique ne parle pas beaucoup. La quantité de mots produits
est réduite; il répond souvent aux questions par un
« oui » ou un « non », il cherche ses mots
et n'arrive pas toujours à faire des phrases. De même
qu'il éprouve des difficultés à s'exprimer,
il peut aussi éprouver des difficultés à écrire.
Parfois, il lui est tout juste possible d'écrire son nom
ou de recopier quelques lettres.
Le trouble arthrique :
la prononciation des sons est anormale; elle peut être floue
ou trop tonique. Habituellement, la personne qui a un trouble arthrique
parle plus lentement. Il peut être parfois difficile de la
comprendre parce que les sons ne sont pas articulés clairement
ou sont déformés.
Les paraphasies :
quand l'aphasique se trompe de mot (ex.: Passe-moi mes cigarettes
- quand il veut dire lunettes) ou qu'il déplace les lettres
dans un mot (ex.: culvitateur pour cultivateur), on dit qu'il fait
des paraphasies.
Le jargon :
on parle de jargon quand l'aphasique déforme et confond les
mots ou même en invente de nouveaux à tel point qu'il
devient impossible de le comprendre.
Stéréotypie :
parfois un aphasique parle très peu et les seuls mots qu'il
arrive à produire, quelle que soit la situation, sont toujours
les mêmes (ex.: Mon Dieu, Mon Dieu ou ta, ta, ta). Même
si on essaie de lui faire dire autre chose, ce sont toujours les
mêmes mots ou syllabes qui reviennent.
Trouble de compréhension :
l'aphasique a de la difficulté à comprendre ce que
les gens lui disent, même s'il entend bien. Certains aphasiques
comprennent mieux les phrases courtes que les mots, d'autres interprètent
mieux les mots isolés. Ces difficultés peuvent s'appliquer
non seulement à ce qui est dit mais à ce qui est écrit:
dans ce cas, l'aphasique n'arrive pas à comprendre le sens
de ce qu'il lit.
Quels sont les symptômes les plus fréquents qui accompagnent
une aphasie?
Il arrive souvent qu'une personne
devenue aphasique à la suite d'un dommage cérébral
présente d'autres déficits.
La persévération est un phénomène fréquemment
associé à l'aphasie. Quand l'aphasique ne peut s'empêcher
de redire constamment le même mot à la place d’un
autre, il s'agit du phénomène de persévération.
C'est ce qui se produit quand il a réussi à nommer
« cigarettes» et qu'il continue à appeler les
autres objets par ce même mot « cigarettes ».
La persévération se manifeste également quand
l'aphasique continue d'exécuter la même tâche
ou le même mouvement alors qu'on lui en demande un autre.
L'apraxie est l'incapacité d'exécuter des mouvements
volontaires alors que ces mêmes mouvements peuvent être
faits de façon automatique. Par exemple, un malade présentant
une apraxie pourrait normalement lécher un cornet de crème
glacée et être incapable de sortir la langue volontairement,
quelques secondes plus tard. Dans certains cas, ce même phénomène
peut expliquer qu'un malade soit incapable d'utiliser efficacement
son bras même s'il n'est pas paralysé.
Le déficit le plus fréquent est la paralysie du côté
droit affectant la jambe, le bras et la face. Elle est partielle
si elle ne touche que l'une ou l'autre de ces parties. Cette paralysie
peut être sévère (hémiplégie)ou
légère (hémiparésie). Ceci implique
qu'en plus d'une rééducation du langage, une physiothérapie
et une ergothérapie peuvent être nécessaires.
Il arrive aussi que des troubles sensitifs soient présents,
qu'il y ait hémiplégie ou non. Le malade ne sent pas
très bien sa joue droite ou son bras droit, par exemple,
ce qui explique en partie le mauvais contrôle de la salive
ou la tendance à laisser tomber les objets qu'il a en main.
À cause de ces troubles sensitifs, il peut parfois arriver
que le malade ait tendance à ne pas s'occuper de son bras
ou de sa jambe atteinte.
La vision peut être affectée par la présence
d'une hémianopsie, c'est-à-dire la perte d'une partie
du champ visuel. Les objets situés dans la partie affectée
ne sont pas vus ou encore la personne n'en perçoit que la
moitié. Au début, l'aphasique n'est pas toujours conscient
de ce phénomène; il doit apprendre à compenser
en tournant la tête. L'entourage peut aider en le lui rappelant
au besoin.
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