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La Reconnaissance de Qualité de
Travailleur Handicapé (RQTH)
La carte des COTOREP
La reconnaissance de la qualité
travailleur handicapé (RQTH) est l'attribution à une personne
handicapée d'un statut particulier qui ouvre droit à un
certain nombre d'avantages tant pour la personne handicapée qui
travaille que pour le chef d'entreprise qui l'emploie.
Conditions
Avoir 18 ans et plus ou avoir au moins 16 ans pour les jeunes entrés
dans la vie active.
Etre une personne dont les possibilités d'obtenir ou de conserver
un emploi sont effectivement réduites par suite d'une insuffisance
ou d'une diminution de ses capacités physiques ou mentales"(art
L323.10 du Code du Travail).
Fonctionnement
Par analogie avec la reconnaissance de maladie professionnelle, la reconnaissance
de travailleur handicapé nécessite le consentement de
l'intéressé qui effectue lui-même la demande, ou
de son représentant en cas de tutelle.
La personne concernée se procure
un dossier de demande de reconnaissance "personne adulte handicapée"
auprès du secrétariat de la COTOREP, des Caisses d'Allocations
Familiales, des Caisses de Mutualité Sociale Agricole, de la
DDASS, des agences locales pour l'emploi, des services départementaux
chargés de l'aide sociale, des centres communaux d'action sociale.
L'imprimé administratif regroupe
les questions relatives à l'état civil, l'adresse, le
niveau d'étude, la situation professionnelle, etc. Cette partie
est remplie par la personne handicapée, ou par son représentant,
puis datée et signée.
Le dossier dûment complété
est ensuite envoyé par la personne handicapée à
la COTOREP du département de son domicile.
Pour une durée déterminée
(2 ans, 5 ans ou 10 ans), à renouveler, cette commission classe
le demandeur selon la gravité du handicap :
Catégorie A : handicap professionnel
dont le caractère léger ou temporaire permet d'escompter
une adaptation satisfaisante au travail dans un délai maximum
de deux ans.
Catégorie B : handicap professionnel modéré et
durable entraînant une limitation permanente de l'adaptation professionnelle.
Catégorie C : handicap grave et définitif nécessitant
un aménagement important du poste de travail.
Le rôle du médecin du travail
Conseiller des salariés, il aide la personne handicapée
à évaluer sa ou ses déficiences mais également,
et surtout, à valoriser ses capacités. Il l'informe avec
objectivité sur le statut "TH", les avantages qu'elle
peut en attendre (surveillance médicale particulière,
obtention d'aides diverses) et ce à quoi elle ne peut pas prétendre.
Conseiller de l'employeur, il contribue
si nécessaire à son information sur la réglementation
relative à l'obligation d'emploi des "TH".
Le médecin du travail peut aider
efficacement à la reconnaissance "TH" en joignant à
la demande un certificat médical mettant en évidence la
situation de handicap et la nécessité d'aménager
le poste.
Attention : un formulaire spécifique
est mis à disposition dans certaines COTOREP, il permet de bénéficier
d'une procédure accélérée quand la demande
est strictement limitée à la reconnaissance "travailleur
handicapé".
Aspect financier
Un financement personnel peut être attribué au travailleur
handicapé pour l'acquisition d'aides techniques nécessaires
à l'exercice professionnel.
Une prime est versée à
l'employeur qui embauche un travailleur handicapé.
Une prime est également versée à ce dernier s'il
s'agit de son premier emploi, et il n'en bénéficie donc
qu'une seule fois.
Des subventions peuvent être accordée
à l'employeur pour :
l'expertise des besoins de l'entreprise,
l'aménagement de postes de travail,
l'encadrement et la formation d'un travailleur handicapé,
le reclassement d'un travailleur handicapé déclaré
inapte.
Le chef d'une entreprise de 20 salariés et plus peut bénéficier
d'une exonération totale ou partielle des cotisations à
l'AGEFIPH. (Voir les mesures, infos TH et infos entreprises).
Conséquences pratiques :
La "reconnaissance de la qualité
de travailleur handicapé" procède d'un acte volontaire
qui est traité confidentiellement par la COTOREP.
Il n'y a pas de retentissement que ce
soit dans son activité professionnelle ou dans la vie courante,
suppression du permis de conduire ou autre...
Il n'existe aucune obligation de déclaration
du statut TH à l'égard de l'employeur, mais dans certaines
situations, cette déclaration est judicieuse.
Le médecin du travail, lié
au secret médical, ne peut être à l'initiative de
cette déclaration.
En cas de perte d'emploi, la personne
handicapée conserve son statut de travailleur handicapé.
Ceci lui permet de bénéficier de services et de prestations
particulières, notamment de formations spécifiques.
Commentaires
Le statut TH n'est pas un "label" péjoratif mais "une
clef" détenue par la personne intéressée.
L'employeur ne peut être informé que par le sujet lui-même.
Ce n'est pas non plus un statut garantissant
une sécurité d'emploi. Il n'a qu'un caractère incitatif
et non coercitif à l'égard de l'employeur.
Attention, depuis la Loi de juillet 1987, le "travailleur Handicapé"
ne bénéficie pas d'un emploi "protégé",
il a le même statut que les autres salariés de l'entreprise.
En cas de licenciement, le délai
congé est en principe doublé sans avoir pour effet de
porter au delà de 3 mois sa durée (art L323.7 du Code
du Travail).
L'invalidité et le statut TH sont
deux notions complètement différentes dont l'attribution
ne relève pas des mêmes organismes.
La notion d’invalidité est
appréciée par le médecin conseil de la Caisse d'Assurance
Maladie.
Le statut TH associe la faculté de travail à l'état
de handicap. C'est un moyen d'intégration professionnelle.